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MOMENT DE VERTIGE
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ne sera pas pour longtemps d’ailleurs puisqu’elles quittent Paris dans moins de quinze jours !

Noël répondit d’une manière évasive. Cependant, sous prétexte d’étude, il s’excusait souvent auprès de ses amis et ne sortait pas avec eux le soir. Il regrettait de ne pas être auprès de Marthe, mais son caractère sérieux lui faisait trouver insipides ces éternelles soirées de danse, de plaisir. Certes, il appréciait le beau théâtre, mais ces soupers qui le suivaient, et qui se prolongeaient si avant dans la nuit… ça ne lui disait rien ! Il aurait tant voulu s’occuper lui-même de Marthe et lui procurer un autre genre de distractions… mais Laurent l’accaparait toujours et c’est Claire qu’il devait accompagner…

Le banquier partit pour quelques jours à Bruxelles, laissant sa famille à Paris.

Un matin Marthe s’éveilla avec une violente migraine.

— Pauvre toi ! dit Claire en s’asseyant sur son lit, penses-tu pouvoir sortir un peu plus tard ?

— Je ne sais pas, dit Marthe, j’ai la tête bien lourde. Sortez sans moi aujourd’hui… Quelques heures de repos et deux tablettes d’aspirine et ce soir je serai en bon état !

— Encore au lit, Marthe ? dit Laure en ouvrant la porte, fraîche et pimpante dans sa toilette du matin.