tourbillonne… tourbillonne… et enfin s’arrête… les piles de jetons et les billets de banque sont englobés par le râteau du croupier… la banque a encore gagné ! Et le jeu continue ainsi, faisant parfois des heureux, mais le plus souvent des désolés…
Dans une des salles, monsieur St-Georges, apercevant une table un peu moins encombrée, proposa à Marthe de risquer quelques francs.
Curieuse et amusée, elle plaça sur un nombre impair un billet de vingt francs, tandis que son compagnon en mettait cent sur un nombre pair : la roulette tourne… tourne… et enfin s’arrête… Marthe gagnait cent francs et son compagnon perdait sa mise ! Marthe ne comprenait pas trop comment ses vingt francs en devenaient cent vingt, mais elle souriait, ravie et intéressée…
Tout-à-coup, elle s’entendit appeler par son nom :
— Je ne me trompe pas ? C’est bien mademoiselle Marthe Beauvais ? dit un monsieur en s’avançant la main tendue.
— Monsieur Laurent ! s’écria Marthe les yeux brillants de plaisir. Quel bonheur de rencontrer un compatriote ! Monsieur St-Georges continua-t-elle, en se retournant vers la table de jeu, voici monsieur Laurent de Montréal.
— Vous vous souvenez de moi n’est-ce pas ? dit