bientôt en amitié et Claire, non plus la fillette, mais la jeune fille, la réclamait souvent.
Monsieur St-Georges trouvait en Marthe une compagne bien distinguée pour sa Claire, un peu trop indépendante de manières et un peu trop masculine, et il encourageait l’amitié de celle-ci pour la jeune fille.
Au début de l’hiver, les St-Georges firent le projet d’un voyage en Europe. Claire, en enfant gâtée réclama une compagne pour le voyage.
— Tu es assez riche, papa, dit-elle. Ce sera bien plus amusant d’être quatre que trois et puis je veux quelqu’un pour trotter avec moi lorsque vous serez fatigués, maman et toi !
— Qu’en dit ta mère ?
— Maman trouve comme moi qu’il me faut une compagne.
— As-tu quelqu’un en vue ?
— Oui. Marthe Beauvais.
Lorsqu’on proposa la chose à Marthe, ses yeux brillèrent de joie… puis elle se ressaisit. Comment accepter ? Laisser sa position ? Au retour, que ferait-elle ? Ensuite, sa fierté native l’empêchait de vouloir accepter le rôle de dame de compagnie.
Monsieur St-Georges, à qui Irène fit part des objections de Marthe, se rendit lui-même auprès d’elle.
— Écoutez, Marthe, dit-il je ne vous demande pas