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MOMENT DE VERTIGE
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front plissé, les sourcils épais et saillants ; il portait des lunettes à monture d’écaille foncé. Sans se lever, il lui fit signe de s’asseoir et elle attendit plusieurs minutes. Puis, monsieur Lafleur toucha un bouton électrique et donna au messager qui venait de s’amener un volumineux dossier, en disant :

— Pour monsieur Sicotte. Puis regardant Marthe :

— Excusez-moi, dit-il, nous sommes débordés d’ouvrage ! Monsieur Sylvestre m’a dit vos malheurs et m’a prié de vous venir en aide en vous engageant…

Marthe balbutia un remerciement :

— Vous savez la sténographie ? Vous écrivez à la machine ?

— Oui… mais je ne vais pas encore très vite !

— Bon, nous verrons, monsieur Sicotte va vous installer et vous dire vos heures. Comme salaire, vingt dollars par semaine, sans augmentation… Ça va ? Vite ! Je suis pressé !

— Oui, merci, répondit Marthe, se raidissant pour ne pas dire à cet homme qu’il ne savait pas vivre… Le monsieur Sicotte annoncé, un jeune homme doux et poli l’amena dans un grand bureau où elle vit des jeunes filles installées à des pupitres, les doigts sur des clavigraphes, et des jeunes gens occupés à feuilleter de gros registres. On lui indiqua une place à un pupitre vacant.