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MOMENT DE VERTIGE

clef la porte de service… personne ne sembla en avoir eu connaissance… je regagnai ma chambre… j’vous dis, j’ai tremblé tous le reste de la nuit… Le lendemain je repris ma besogne comme d’habitude… et on m’apprit qu’il y avait eu vol à la banque et un homme tué !

À ce moment, monsieur St. Georges se leva et arpenta nerveusement la chambre :

— Ah, mon pauvre Pierre ! murmura-t-il, comme tu as dû souffrir !

Puis, à Tom : — On ne vous a jamais questionné, alors ?

— Non, monsieur, personne ne semblait songer à moi… Quand j’ai su que le jeune gérant était accusé, j’m’suis dit : Si on le trouve coupable, foi de St . Patrick, je dirai ce que j’sais… mais il fut libéré… j’ai eu peur d’être accusé de meurtre… et je n’ai pas parlé ! !… mais j’ai toujours gardé le couteau à deux tranchants arraché à Pietro… et depuis que vous m’avez sauvé la vie, m’sieur Jack, je me sens moins vil, moins canaille et je suis content d’avoir reconnu Pietro autant pour l’honneur du jeune homme de la banque que pour me venger d’un traître !

Tom avait terminé son récit… Jacques se leva et lui mit la main sur l’épaule :

— Cette fois-ci, mon vieux Tom, dit-il, tu as bravement fait ton devoir ! Maintenant, va te cou-