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MOMENT DE VERTIGE

De retour à Montréal, Marthe ne manqua pas d’écrire quelques lignes de remerciement à madame Aumont et plus tard, une longue et affectueuse lettre à Geneviève et celle-ci à son tour lui envoya une missive amicale et spirituelle, où le nom de Jacques revenait souvent.

Enfin Noël arriva un jour à l’improviste dans la chambre d’hôpital où Jacques recevait plusieurs visiteurs. Les amis de Marthe, qui se disaient aussi les siens, s’y trouvaient réunis. En effet, lorsque Noël entra, il y trouva non-seulement Jacques et sa sœur, mais monsieur et madame St-Georges, Claire, Irène Defoye et Luigi.

Ils étaient à causer depuis quelques minutes lorsque Tom entra avec les journaux et les lettres. Luigi, qui se trouvait le plus rapproché, prit le paquet pour le passer à Jacques.

En apercevant cette main marquée d’une double cicatrice, Tom recula et regarda Luigi qui se troubla un instant, mais se ressaisit aussitôt et continua à causer.

Tom sortit et referma la porte, mais il resta en faction dans le passage, inquiet et surexcité…

— Cette figure rasée, se disait-il, ce n’est pas ça… mais mettons là-dessus une barbe et une moustache… avec ces yeux fourbes que je connais… et cette cicatrice sur la main droite… c’est la marque du couteau !… C’est lui ! C’est lui ! Enfin !  !