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MOMENT DE VERTIGE
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Marthe regarda sa montre : six heures ; n’ayant rien pris depuis le matin, elle pensait aller faire des arrangements pour une chambre et commander son dîner, lorsqu’on lui apporta une carte.

Elle lut : Mademoiselle Geneviève Aumont.

— Faites entrer ! dit-elle.

Elle alla au devant de la jeune fille qui entrait :

— Je vous connais par Jacques dit-elle.

— Moi aussi, dit Geneviève, et lorsque j’ai appris votre arrivée, je suis venue vous chercher.

— Me chercher ?

— Oui. Je demeure avec ma mère tout près d’ici et au lieu de rester toute seule ici à l’hôtel (je sais que vous ne pouvez vous tenir auprès de Jacques) je vous amène chez nous !

— Vous êtes mille fois gentille… mais je ne puis m’éloigner, j’attends ce soir le docteur Lefranc, notre ami d’enfance…

— Noël Lefranc ? interrompit Geneviève. Jacques m’en a tant parlé, il me semble que je le connais !

— Oui, Noël, et notre vieux curé de Bellerive, l’abbé Sylvestre.

— Eh bien, ils viennent par le train, n’est-ce pas ? Ce train n’est pas le rapide… ils ne seront ici que vers dix heures ce soir… En attendant, je suis sûre que vous n’avez pas dîné et que vous êtes presque malade de fatigue et d’énervement !

Marthe admit que c’était la vérité.