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MOMENT DE VERTIGE

et de maux de tête… Lorsqu’il le vit aux prises avec la fièvre, il raconta au médecin, avec des soupirs de regret, le sauvetage d’octobre.

— C’est ma faute ! C’est ce sacré bain glacé qui l’aura trop saisi ! Un brave enfant comme ça ! Ça ne valait pas la peine de prendre son coup de mort pour un ivrogne comme moi !… Mais il n’en mourra pas ! Foi de St. Patrick, je le soignerai de mon mieux jour et nuit !

Le médecin et le gérant conseillèrent à l’hôtelier de remplacer Tom pour quelque temps afin de lui permettre de rester auprès du malade et il finit par consentir.

Lorsque l’auto des St-Georges arriva, ils entrèrent tous à l’hôtel et on fit avertir le médecin, auprès de Jacques à ce moment. Pendant qu’ils attendaient dans le petit salon, monsieur Rivard entra. Il serra la main de monsieur St-Georges et celui-ci le présenta aux autres.

— Mon frère, monsieur ? questionna Marthe d’une voix tremblante.

— Pas trop mal aujourd’hui, mademoiselle. Il a toute sa connaissance et sait que vous devez venir.

— Puis-je monter tout de suite ?

— Je crois bien, mais il faut attendre le docteur. Je vous ai appelée au téléphone hier midi, continua le gérant, on m’a dit : « elle est absente de Montréal »… Marthe rougit et pâlit tour à tour, mais