— Et bébé ?
— Très bien et de bonne humeur !
— Tant mieux ! Puis-je te voir bientôt ?
— Sans doute ! Viens cette après-midi, puisque tu n’as pas de bureau.
— C’est ça j’irai ! À tantôt !
Marthe retourna à sa chambre et s’occupa à replacer
ses choses. Vers une heure, elle se disposait
à sortir quand on lui apporta une dépêche.
Elle l’ouvrit à la hâte et lut : « Votre frère malade
vous réclame, demande aussi docteur Lefranc et
abbé Sylvestre à qui j’envoie dépêche, Typhoïde.
Cas grave, non désespéré. « J. Rivard. »
Marthe eut un terrible serrement de cœur… Pauvre Jacques ! Gravement malade… et il la demandait ! Grâce à Dieu… et à Noël… elle n’était pas en fuite ! Elle irait immédiatement trouver son frère…
Elle montra la dépêche à madame Martin et s’informa des trains pour Rexville. Hélas ! Un convoi venait de partir… l’autre ne partait que le soir à huit heures… toute la journée à attendre !
Elle rappela Irène et lui apprit la mauvaise nouvelle.
— Tu comprends si je suis inquiète, dit-elle avec des larmes dans la voix, mon pauvre Jacquot !… Et pas de train avant ce soir !
— Ne te désespère pas lui dit son amie. J’ai