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MOMENT DE VERTIGE
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Avant que j’aille voir l’bon Dieu, faut venir m’faire un’aut’e p’tite visite !

— Je reviendrai, Nini, mais ne parle pas comme ça, tu me fais de la peine ! Je t’enverrai un petit paquet de Montréal pour te faire plaisir !

— Ben mé ! C’que j’vas jongler en attendant pour savoir ce que ça sera !

— Je t’enverrai ça par la malle. Bonjour Nini, merci ! Aie bien soin de toi !

L’auto partit. Marthe revit dans le dénuement de fin d’automne la demeure de ses parents. Sans parler, elle pressa le bras de Noël lorsqu’ils passèrent devant la maison.

Pendant qu’ils attendaient le train, elle lui parla de Jacques et il fronça un peu les sourcils.

— Je n’aime pas ces maux de tête, dit-il. Je lui ai écrit et lui ai envoyé une ordonnance… Et vous, avez-vous écrit à New York ?

— Non. J’écrirai de Montréal. Si André n’a pas changé ses plans, il doit s’embarquer aujourd’hui pour Londres… mais j’ai son adresse. Maintenant, laissez-moi vous dire encore merci… vous avez été plus qu’un ami… plus qu’un frère… jamais je ne pourrai l’oublier !

— Si vous saviez, Marthe, le bonheur que j’éprouve à vous savoir hors de danger, vous comprendriez que je suis amplement dédommagé du peu que j’ai pu faire pour vous ! Maintenant, ayez soin de vous, voyez Irène souvent… je ne lui