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MOMENT DE VERTIGE

— Sans faiblir ! murmura-t-elle.

Il restait à Marthe moins d’une heure pour préparer son départ ! Elle se baigna les yeux et empila rapidement quelques vêtements dans une petite valise ; peu après, on apporta une enveloppe à son adresse. Elle contenait un billet pour New York et la réservation du salon, sur le train de cinq heures ; au verso elle lut : « Gare Bonaventure, le taxi attendra » et elle reconnut l’écriture d’André ! À la maîtresse de pension qui avait apporté la lettre elle dit :

— Voulez-vous être assez bonne de faire attendre le taxi ?

— Oui, mademoiselle. Vous partez en voyage ?

— Je vais à Bellerive, voir ma vieille bonne ! dit-elle vivement.

— Vous avez l’air souffrante, mademoiselle Beauvais, vous avez de la fièvre, pauvre enfant, dit madame Martin.

— J’ai eu de mauvaises nouvelles… ça m’a bouleversée !

— Puis-je vous aider ?

— Non, merci, je suis prête… je descends dans quelques minutes. Au revoir, madame Martin, merci !

Marthe marchait fébrilement dans sa chambre ; ses mouvements nerveux et rapides dénotant l’a-