Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/209

Cette page a été validée par deux contributeurs.
207
MOMENT DE VERTIGE
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

— Vous êtes méchantes et grossières, je ne prendrai pas la peine de vous répondre !

Elle fila vivement vers le bureau du monsieur Lafleur et s’installa derrière son paravent, le cœur battant d’indignation.

Elle passa la soirée de ce jour là avec Irène, qui paraissait calme et résignée mais infiniment triste.

Le petit Dan s’étant réveillé, la maman se le fit apporter au salon.

Quel délicieux bébé, ce poupon de quinze mois, rose et potelé, riant et gazouillant continuellement, toujours de bonne humeur.

La jeune fille s’amusa à le promener et à le faire rire, lui prodiguant caresses et baisers.

— Quel amour ! dit-elle en le remettant dans les bras d’Irène ; je l’adore ton petit Dan !

— Cher petit ! Oui, je sais que tu l’aimes ! Si tu savais, Marthe, ce que c’est d’avoir un trésor comme celui-là ! Ça donne tous les courages ! Mais tu verras, plus tard, quand ton tour viendra ! Vois-tu, avec un petit comme ça on fait des plans… je me dis que l’an prochain j’aurai pour lui un arbre de Noël, même cette année, je vais suspendre sa petite chaussette à la cheminée… Quand il pourra marcher sans fatigue je le sortirai avec moi… je l’amènerai voir le petit Jésus de la crèche et il ouvrira bien grands ses yeux bleus dans son étonnement de voir le gros bœuf et les petits mou-