Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/205

Cette page a été validée par deux contributeurs.
203
MOMENT DE VERTIGE
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Voyons ce qu’il me dit, ce bon ami, se dit-elle, en décachetant la lettre timbrée de Bellerive.

— Vous ne m’écrivez pas, ma chère Marthe, sauf de pauvres petites postales qui ne disent rien… sauf que vous m’avez donné une pensée ; et je vous en suis reconnaissant… mais mon affection ne se contente pas de ces bribes, surtout lorsque je suis inquiet, et quoique vous ne m’ayez rien dit, je devine que vous avez des ennuis et je voudrais tant ne pas vous être inutile ! S’il m’est impossible de vous les enlever ces ennuis, je voudrais du moins vous faire comprendre combien je vous suis dévoué… complètement… toujours… et quoi qu’il arrive !

Comme je vous le disais, votre visite a causé une grande joie à votre vieille Marcelline et elle ne se lasse pas d’en parler. J’ai vu notre ami, le curé Sylvestre et il s’est informé de vous avec beaucoup d’intérêt. Dites-moi, Marthe, y a-t-il de par le monde un jugement plus droit et plus sûr que le sien ? Plus je le connais plus j’admire la sagesse et la grande envergure de ses idées. Je vais assez souvent causer avec lui, le soir, au presbytère.

Je suis sans nouvelles de Jacques et je me demande ce qu’il devient.

Puissent ces lignes que je vous adresse vous donner de nouveau l’assurance de mon profond attachement et de mon grand désir de vous voir heu-