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MOMENT DE VERTIGE
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— Irène est souffrante ? dit André.

— Oui, vous comprenez toutes ces émotions l’ont bouleversée !

— Que va-t-elle faire ?

— Oh, je ne sais trop, dit Marthe avec discrétion, ça dépendra des circonstances.

Le concert fut ravissant. André et Marthe en jouirent en connaisseurs et amateurs. Lorsque ce fut terminé, la jeune fille eut un soupir de regret :

— Quel régal ! Merci André de m’avoir fait passer une telle soirée !

— Je suis heureux, dit celui-ci, que nous ayons pu être ensemble pour entendre cette musique merveilleuse ! La musique, je l’aime tellement, il me semble toujours qu’elle me rend meilleur ! Allons maintenant prendre quelque chose et trouver un coin pour causer.

Ils entrèrent à l’hôtel et choisirent une petite table dans l’embrasure d’une fenêtre.

Le jeune homme commanda des sandwiches et une bouteille de vin, alluma une cigarette et resta quelques minutes sans parler regardant fixement sa compagne assise en face de lui. Marthe se troubla sous ce regard persistant ; elle lui dit :

— Parlez-moi, André ! Vous me gênez à me regarder ainsi !

— Je vous regarde pour constater combien chacun de vos traits est fixé, sculpté dans ma pensée… si je ferme les yeux, je vois votre visage,