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MOMENT DE VERTIGE
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— Pauvre chérie ! dit Marthe en l’embrassant, il faut que tu sois brave et courageuse !

— Je serai brave, dit Irène en s’essuyant les yeux, je serai forte pour lui ! ajouta-t-elle, en désignant le petit lit blanc de son bébé, descendu de la « nursery » depuis deux jours et placé dans sa chambre.

— Ça c’est parler en brave ! dit Marthe. Mais Dan ? Quelle excuse a-t-il donnée ?

— Il a d’abord nié… je me trompais… ce ne pouvait être lui… puis, me voyant bien certaine, il a dit que tous les hommes en faisaient autant… puis que je m’amusais avec Stephen… mais il a eu la décence de convenir que mon flirt à moi est inoffensif, tandis que le sien… !

— Et où est-il ce soir ?

— Sans doute auprès de Jeanne, dit amèrement Irène, mais il m’a dit qu’il dînait au club !

— Il est là, tu peux en être sûre, dit Marthe. Je le crois moins fautif que Jeanne, qui est plus âgée que lui et qui a tout fait pour l’attirer ! Je pense qu’il regrette déjà d’avoir si mal agi !

À ce moment, on annonça le dîner.

— Quel ennui ! Je ne pourrai pas te parler, à cause des domestiques ! dit Irène.

— Fais nous donc apporter à dîner ici dans ta chambre ! dit Marthe (tu es souffrante, tu es en déshabillé…) nous pourrons alors causer tranquillement jusqu’à l’arrivée d’André !