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MOMENT DE VERTIGE
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— Sans faute, dit Tom en regardant les adresses… St-Georges ? St-Georges ? C’est lui qui a été gérant de la banque ici avant monsieur Rivard ?

— Non, c’est le père de celui-là. L’as-tu connu, l’ancien gérant ?

— Non. Je ne l’ai vu qu’une fois.

— Y a-t-il longtemps que tu es ici ?

— Assez longtemps, cinq ans environ. Je mallerai vos lettres sans faute, m’sieur Jack. Je suis bien ivrogne, mais j’ai une bonne mémoire… pour les amis comme pour les traîtres… grommela-t-il entre ses dents.

Jacques resta songeur ; est-ce que cet Irlandais savait quelque chose ?  ? Pourrait-il donner une indication quelconque qui aiderait à retracer Pierre St-Georges ? Non, probablement… cependant Jacques résolut de le questionner à la première occasion.

Un dimanche, Jacques ayant passé une partie de l’après-midi dans sa chambre, appela le domestique sous prétexte de se faire apporter de l’eau glacée et lorsque celui-ci eut déposé le pot d’eau sur la table, le jeune homme lui tendit deux cigares.

— Tiens, Tom, on m’a donné des cigares et je ne fume que la cigarette ! Je les ai gardés pour toi.

— Merci, dit Tom, en les mettant dans sa poche. Il ne vous faut pas autre chose ?

— Non, merci, Tom… au fait, tu sais, l’autre