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MOMENT DE VERTIGE
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— Pas à ce moment, mais ils s’aimaient ces deux-là et avant de quitter Rexville, après l’enquête, il lui a dit, en la remerciant de son chaleureux témoignage :

— Je vous aime tant, Geneviève ! J’aurais tant voulu vous épouser et c’est devenu impossible !

— Pourquoi impossible ? aurait-elle répondu, rien n’est changé !

— Tout est changé ! Si un jour je découvre le coupable, alors seulement, je viendrai vous réclamer !

— Alors, Pierre, je me considère désormais comme votre fiancée et je vous attendrai !

Geneviève n’a jamais rien dit de ceci, mais il y a toujours des indiscrets et quelqu’un prétend l’avoir entendu.

— Je la crois bien capable d’un beau geste comme celui-là ! dit Jacques.

En sortant de chez monsieur Rivard, le jeune homme eut l’idée d’aller faire une promenade le long de la rivière. Il faisait une belle nuit de fin d’octobre, très sombre, l’air déjà assez froid et présageant la gelée prochaine. Le jeune comptable, encore sous l’effet des paroles du gérant, cheminait doucement en fumant une cigarette et songeant à l’enchaînement de preuves, de circonstances, accumulées contre le pauvre Pierre St-Georges. Il se l’imagina découvrant le cadavre, donnant l’alarme, expliquant les faits…