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MOMENT DE VERTIGE

vous pour avoir vot’ maison vot’ homme, pi des p’tits enfants !… M’sieur Jacques, lui, y a-t-y des blondes ?

— Des douzaines de blondes ! Mais il faut qu’il fasse fortune avant de se marier !

— Oui, dit la vieille femme, ça coûte si cher de vivre !

À ce moment on entendit frapper à la porte et Noël entra.

Marthe lui sourit, vraiment heureuse de le revoir ! Elle le regarda et lui trouva bonne mine. Sa haute taille, ses épaules d’athlète, ses cheveux coupés très ras, sa figure brunie par le soleil, ses yeux d’un bleu sombre, la toute petite moustache qui ombrageait sa lèvre, ses dents blanches et régulières… tout cela faisait un physique très remarquable et attrayant. Vêtu d’un complet gris, décoiffé, il tenait entre ses doigts une cigarette fumante et regardait Marthe, lui aussi, le sourire aux lèvres.

« Quelle joie de la revoir », pensa Noël, — Mais sans le lui dire, il s’informa :

— Vous êtes toujours bien Marthe ? Les longues veilles et le lever matinal ne semblent pas vous fatiguer !

— Comme vous voyez ! Et vous ? Je vous trouve une mine superbe ! N’est-ce pas Nini, qu’il est chic notre docteur Lefranc ?

— Oui, dit Marcelline, y est toujou’s swell not’