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XIV




LE jour où Marthe reprit le chemin de son bureau, la vie ne lui semblait pas réelle ! Les trois derniers mois étaient si vivants que le présent ne pouvait être qu’un vilain cauchemar dont elle se réveillerait bientôt… mais les semaines passèrent… les mois… il lui fallut bien admettre la malheureuse réalité !

Cette monotonie des jours de travail, ces froissements inévitables, ces petites jalousies mesquines, ces regards avides et impertinents qui la suivaient plus fréquemment encore qu’auparavant depuis son retour, à cause de sa mise élégante et d’un petit quelque chose de parisien, rehaussant davantage la grâce de sa démarche un peu fière… elle ressentait de tout cela un peu d’amertume,