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MOMENT DE VERTIGE

mena visiter les différentes parties du palais flottant où ils allaient passer une semaine, se fit intéressant, charmeur, enfin joua si bien son rôle que Claire oublia son aversion irraisonnée et s’amusa franchement en sa compagnie.

Sa mère, qui suivait ces procédés d’un air entendu, dit à son mari ?

— Cet italien est épris de Claire, tu le vois bien ! Quel avantage pour elle ! Quelle position, avec son titre, sa fortune ?

— Hum… je n’ambitionne pour Claire ni l’un ni l’autre ! J’aimerais beaucoup mieux lui voir prendre un canadien, dont nous connaîtrions les origines et qui aurait notre mentalité !

— Tu préférerais peut-être au comte ce petit médecin de campagne qui étudie à Paris grâce à une bourse du gouvernement ?

— Infiniment mieux ! Mais Claire n’aimerait pas vivre à la campagne.

— Ni à porter des toilettes de quatre sous ! dit Laure avec emphase ; avec le comte elle ne serait pas à plaindre sous ce rapport !

— Qu’en sais-tu ?

— Il est riche !

— Encore une fois, qu’en sais-tu ? Je n’aime pas les crampons et celui-ci en est un terrible !

— Comme tu es préjugé ! Attends de le connaître un peu mieux !