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MOMENT DE VERTIGE

matin. Peu de jours après leur arrivée à Londres, monsieur St-Georges reçut un mot d’André Laurent, lui envoyant une dépêche reçue en réponse à sa demande d’information. La dépêche, quoique venant des quartiers officiels de Florence, était rédigée en français ; elle disait : « Famille Vincenzo, très ancienne noblesse. Luigi Vincenzo, seul survivant, parti de Florence depuis très longtemps. »

Ces derniers jours de voyage passèrent rapidement. Tant de belles et intéressantes choses à Londres, leur restaient encore à visiter.

— Il me semble que nous sommes chez nous ici ! disait Claire, Londres ne me donne pas la sensation d’être à l’étranger, comme les villes latines !

— Marthe, dit le banquier un matin, après avoir examiné son courrier, qu’on lui adressait de Paris, j’ai reçu d’excellentes nouvelles au sujet de Jacques. Le gérant de la banque Anglo-Canadienne où il est entré sur ma recommandation, m’a écrit plusieurs fois par affaires depuis mon départ de Montréal, et dans chacune de ses lettres il a des paroles élogieuses pour votre frère.

— Ce cher Jacques ! dit Marthe en rougissant de plaisir ; je suis bien fière de ce que vous me dites ! Cher monsieur, dit-elle, en lui prenant affectueusement la main, quel ami vous avez été pour nous deux ! Comme je regrette que mon père, ma mère ne vous aient pas connu !