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MOMENT DE VERTIGE

André… et ce mariage de malheur, je n’en ai même pas eu connaissance !

— Chez le ministre vous étiez drogué, mais devant le prêtre… ? Mais je comprends combien c’est atroce, dit Marthe doucement, et vous faites bien de vous séparer… si vous n’êtes plus catholique… mais, nous voici presque rendus !

Le bras d’André entoura la taille de la jeune fille et il l’attira à lui :

— Chère, ne résistez pas ! Laissez-moi vous tenir ainsi un moment. Je vous aime et je vous respecte. Vous êtes devenue pour moi l’unique, la femme belle, attirante et pure ! Non, ne craignez rien ! Je veux seulement que vous puissiez vous rappeler ce moment sans regret, sans remords, mais avec la certitude de mon amour pour vous. Jamais vous ne m’avez permis la plus petite liberté, jamais je n’ai fait plus que baiser votre main… alors que ma soumission vous soit le gage, la preuve du culte que je vous ai voué !… Nous voici rendus ! Adieu, Marthe ! Au revoir, plutôt ! J’irai vous retrouver ! Ne m’oubliez pas, petite aimée ! dit-il en mettant un long baiser sur sa main.

— Je ne vous oublierai pas ! Au revoir, André ! dit-elle, et descendant du taxi, elle entra tout de suite à l’hôtel, où Claire et madame St-Georges arrivaient justement.

Un peu avant six heures le lendemain soir, Noël