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MOMENT DE VERTIGE

aurait lieu le surlendemain et le lendemain serait consacré aux préparatifs de voyage…

— Ne reviendrez-vous jamais au pays ? demanda-t-elle.

— Bien sûr, je retournerai ! Je compte rentrer à Montréal d’ici à un an au plus tard… d’ailleurs, j’y serai attiré comme par un aimant… Oh Marthe, Marthe ! Vous ne saurez jamais combien je vous aime !

— Pourquoi dire ces choses… pour nous faire de la peine à tous les deux ? Pensez-vous que moi aussi, je ne vous regretterai pas ?

— Pas autant, peut-être que votre compatriote, le jeune médecin de Bellerive, qui va vous rejoindre demain, ou plutôt ce soir, à six heures, alors que moi, je ne pourrai plus vous revoir !

— Certes, je regretterai Noël, dit Marthe franchement. Noël, c’est pour moi presqu’un parent ! Si vous saviez ce qu’il a été pour Jacques et moi dans notre terrible malheur !… et depuis… Oui, je l’aime beaucoup, et je serai heureuse de le voir revenir au Canada !

— C’est un bon et charmant garçon admit André. Que ne suis-je libre comme lui ! Mais je le deviendrai et alors, Marthe, alors… vous ne me renverrez pas ?

— Je vous ai déjà dit que pour moi le divorce…

— Mais je suis si peu marié, interrompit