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MOMENT DE VERTIGE

Marthe se leva ce matin là comme d’habitude et rien dans son apparence ne dénotait la crise d’émotions de la veille, sauf ses yeux lourds et un peu bistrés.

Si son cœur se serra à la pensée du retour, personne ne put s’en apercevoir et elle se réjouit franchement du bonheur d’Irène.

Le départ pour Londres fut fixé au mardi suivant… il ne restait aux voyageurs que huit jours à Paris !

Laure ne semblait pas trop regretter ce départ… Son mari, qui suivait d’un air un peu gouailleur son flirt avec Vincenzo devait bientôt avoir l’explication de ce calme qui l’étonnait un peu.

Une après-midi, Marthe et Claire sortirent seules. Marthe désirait, selon sa promesse faire une offrande à Notre-Dame des Victoires, puis les jeunes filles devaient magasiner et rejoindre à l’heure du thé, madame St-Georges qui les attendrait au Royal Topsy.

Les emplettes finies, les jeunes montréalaises se rendirent au tea-room désigné et trouvèrent Laure en tête-à-tête avec le comte italien.

— Ciel ! Comme il fait chaud ! fit Claire en s’asseyant. Je vais prendre un café glacé au lieu de thé ! Toi, Marthe ?

— Du thé pour moi, dit celle-ci, ça me rafraîchit !

— Ces demoiselles vont regretter Paris ? dit Luigi, en s’adressant aux jeunes filles.