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MOMENT DE VERTIGE
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va me redonner ma liberté ! Vous entendez, Marthe, ma liberté !

— André j’entends… mais le divorce n’existe pas pour moi !

— Alors, dit-il d’une voix changée, vous me renvoyez ?

— Mais non, dit Marthe, je tiens à votre amitié et il n’y a rien de changé… du moins en apparence… mais je vous remercie de votre franchise. Vous m’avez fait mal, mais vous avez agi avec droiture et loyauté et je vous en estime davantage… et je vous plains !

— Marthe, l’heure passe, les autres vont revenir… donnez-moi un mot d’espoir ! Je pars… je ne puis les rencontrer maintenant !

— Un mot d’espoir ? Oui ! C’est que nous restions toujours amis… comme depuis ces dernières semaines ?

— Je me soumets et je vous aime ! murmura-t-il en pressant ses lèvres sur la main glacée que lui tendait la jeune fille.

Lorsque Claire et sa maman revinrent à l’hôtel vers sept heures, elles trouvèrent Marthe au lit.

— Je me suis levée, leur dit-elle, ma tête allait mieux. Puis André est venu comme vous savez et j’ai pris le thé avec lui au salon, mais dès son départ, je me suis recouchée !

— Je vais faire monter ton dîner, chère, dit Claire.