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une carrière

ce sujet. Il était à en causer avec Pierre, lorsque madame Lecomte parut :

— Chère bienfaitrice ! dit Ripaul, en lui avançant un fauteuil.

Un peu plus pâle, un peu plus frêle, les cheveux devenus très blancs, madame Lecomte conservait toujours cette élégance distinguée qui la caractérisait, et aussi, sa remarquable vigueur d’esprit et de jugement. Elle s’intéressait infiniment à son protégé et était anxieuse de connaître ses plans.

— Eh bien, mon garçon, te voilà à la croisée des chemins ! Quelle carrière sera la tienne ? J’ai hâte de savoir de quel côté tu veux diriger tes pas !

— C’est grâce à vos largesses, à votre inépuisable générosité que je suis en mesure aujourd’hui de faire un choix… Par l’entremise du collège, j’ai eu l’offre de m’occuper de la comptabilité, comme employé subalterne, dans une maison d’affaires de Montréal. Vous m’aviez dit, aux vacances de Noël, de ne pas prendre de décision à la légère, et surtout de consulter mes goûts et mes aptitudes. C’est pourquoi je n’ai pas accepté cette offre avant de vous parler d’un