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le vendeur de paniers

démarche leste et assurée, tout semblait respirer chez lui la joie de vivre.

La reconnaissance du jeune collégien pour ses bienfaiteurs s’accroissait de plus en plus, à mesure qu’il comprenait mieux la grande valeur de leur générosité, et son cœur aimant débordait pour eux d’une immense affection.

Mariette et lui se voyaient souvent à Montréal, et le juge Pasteur, profondément heureux dans la tendresse filiale de son enfant adoptive, favorisait toujours ces réunions du frère et de la sœur.

Lorsque vint la fin de son temps de collège, Ripaul, chargé de prix et d’honneurs, retourna à Charmeilles, fier de pouvoir faire à ceux qu’il aimait l’hommage de ses succès d’études. C’était maintenant un grand jeune homme, droit, élancé, vigoureux dont la figure aux traits réguliers rayonnait d’intelligence. Le souvenir de ses premières années, demeuré vivace dans sa mémoire, lui donnait, à dix-huit ans, un aspect sérieux et réfléchi qui le vieillissait un tant soit peu.

Il fallait maintenant, songer à l’avenir.

Dès le lendemain de son retour, il aborda