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le vendeur de paniers

Madame Lecomte, charmée de l’aspect exquis de la fillette, ne se lassait pas de la regarder. L’aventure qu’elle avait subie sous le nom de Marjorie Dillingham l’avait transformée. Ce n’était plus la pauvrette dont les yeux bleus touchent les cœurs, c’était une enfant soignée, exquise, délicieusement habillée, mais gardant, après ses six mois de petite Américaine riche, cette grâce câline et naïve qui la rendait si attirante.

Elle allait d’un à l’autre, gentille et caressante, sans timidité, heureuse de se sentir en sécurité.

Après quelque temps, elle se rapprocha du juge, grimpa sur ses genoux et appuya sur lui sa tête blonde. Quelques minutes plus tard, elle dormait. Virginie s’en chargea pour la nuit. Ripaul se disposait à la suivre, mais avant de quitter le salon il dit au juge :

— Merci, monsieur, pour ma petite sœur !

— C’est bon, c’est bon, mon garçon, dit le juge avec bonté. L’enfant est si mignonne que j’ai eu du plaisir à la ramener avec moi ! C’est elle-même, d’ailleurs qui a été assez fine pour me reconnaître !

Le lendemain, Ripaul amena sa sœurette