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le vendeur de paniers

La rencontre des deux orphelins fut émouvante, mais ils étaient à cet âge heureux où la joie prédomine, et lorsque Mariette eut appris que sa bonne grand’mère était partie pour le ciel, on put tout de suite la consoler en lui disant qu’elle ne souffrirait jamais plus.

— Grand’mère a-t-elle apportée sa ç’aise loulante quand elle est pa’tie pou’ le ciel ? demanda l’enfant.

— Non, répondit Ripaul, mais le bon Jésus lui aura sûrement guéri ses jambes paralysées !

Le juge raconta à Pierre tous les détails de sa rencontre inattendue avec sa petite compatriote sur la plage de Miami.

— Qui va s’occuper d’elle maintenant ? demanda-t-il.

— Elle n’a pas d’autre parent que son frère, dit le jeune homme, mais je sais que ma mère ne l’abandonnera pas, surtout après ce qui s’est passé, il y a quarante-huit heures. Il raconta alors l’attaque nocturne et la conduite de Ripaul en cette occasion.

— Quel brave garçon ! Quelle loyauté ! s’écria le juge. Ah, il fera son chemin, celui-