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XI
UNE SURPRISE
ORSQUE Pierre eut appris par téléphone,
le danger qu’avait couru sa
mère, il partit sans tarder pour Charmeîlles,
et là, il eut le récit détaillé de tout ce
qui s’était passé. Il serra avec affection la
main du petit Ripaul :
— Tu as été vaillant, intelligent et courageux lui dit-il, grâce à toi, nous n’avons pas de malheur à déplorer et de ce jour, tu deviens mon ami ; tu comprends bien, pas mon obligé, mon ami !
— J’suis fier d’être votre ami, m’sieur Pierre, mais je n’étais pas bien brave, j’avais peur, j’en tremblais !
— Tu as surmonté ta peur, c’est encore plus beau !
— Je n’étais pas armé, continua l’infirme, je n’avais que ma béquille !