De nombreux enfants s’y récréaient en ce moment : les uns construisant à l’aide de pelles minuscules, des monuments fragiles, ou des forts éphémères, les autres prenant leurs ébats en gambadant sur la large rive ensoleillée.
Une enfant ravissante, à boucles dorées, délicieusement habillée d’une robe de linon bleu pâle, chaussettes de même teinte et mignonnes sandales blanches, s’amusait à courir avec un gros ballon à couleurs éclatantes. Une bonne, installée sur un pliant la suivait des yeux…
Soudain, la fillette, qui s’était éloignée un peu, aperçut un monsieur à cheveux blancs, assis, face à la mer, et plongé dans la lecture d’un journal… elle s’arrêta, regarda de nouveau, puis se rapprochant, elle lui dit :
— Bonzou’, papa Noël !
Le liseur, surpris, se retourna : apercevant la petite, il lui répondit, amusé :
— Bonjour, mignonne ! Tu parles français ?
Elle se retourna vers la bonne qui, à ce moment, ne la regardait pas, mit un doigt sur ses lèvres et dit :