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l’attaque nocturne

l’intrus, il rampa de nouveau, traversa le salon, monta l’escalier à quatre pattes et, venait d’atteindre la porte de madame Lecomte, lorsqu’il entendit des pas feutrés. Le voleur montait lentement, s’arrêtant à chaque marche pour écouter, puis continuait, guidé par la faible lueur de la veilleuse.

À l’approche du danger, Ripaul s’était redressé, et caché dans un recoin sombre, il attendait… Ainsi posté, tout près de la chambre de sa bienfaitrice, il dominait l’escalier. Le voleur, un revolver à la main, était rendu à la dernière marche ; il s’arrêta, prêta l’oreille, puis sortit une lampe de poche… un moment le corridor fut éclairé… juste à temps, Ripaul venait de se blottir au fond du recoin.

Remettant la lampe dans sa poche, le cambrioleur fit quelques pas et voulu mettre la main sur la poignée de la porte… l’infirme saisit sa béquille comme une lance et lui en asséna en plein visage, un coup si formidable et si inattendu que le bandit glissa un peu sur le parquet ciré et que le revolver s’échappa de sa main… De nouveau surgit la lumière…