Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/70

Cette page a été validée par deux contributeurs.
70
le vendeur de paniers

venait plutôt du côté du salon qui se trouvait au premier étage. Il descendit l’escalier principal à pas de loup et se glissa vers la pièce. Une bouffée d’air frais l’enveloppa soudain : une des porte-fenêtres donnant sur la véranda était ouverte ! Mettant sa béquille sous son bras, il rampa vers l’ouverture. L’obscurité était complète, mais il connaissait bien l’aménagement de cette pièce ; il eut juste le temps de se tapir dans les plis d’un rideau épais, lorsqu’il entendit chuchoter :

— Pas besoin d’aide, c’est une femme seule avec une servante à l’autre bout de la maison… des bijoux à prendre et un peu de galette… si la bourgeoise veut faire d’là blague, j’ai de quoi l’empêcher de crier !

De sa cachette, Ripaul entendit ces paroles. La voix venait de la véranda, près de la porte-fenêtre. Ah ! Que n’avait-il une arme ! Sa protectrice était en danger. Pierre lui avait dit avant de partir : « Aie bien soin de maman ! » Il songea à refermer la fenêtre, mais se dit, avec raison, qu’elle devait être brisée.

Surmontant son effroi, bien naturel, et ne songeant qu’à se hâter pour arriver avant