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I
LE PETIT BOITEUX
E marché, ce jour-là, était absolument
encombré. C’était la mi-septembre,
cette saison exquise de la richesse des
vergers et des jardins ; les cultivateurs, en
grand nombre étaient venus vendre leurs
denrées à la ville, leurs voitures chargées de
légumes superbes, de fruits appétissants, de
gerbes de dahlias, de glaïeuls et d’autres
fleurs tardives de fin d’été.
Autour des halles, les comptoirs des vendeurs étalaient l’un du beurre, un autre du miel clair et doré ou en rayons de cire blonde, un troisième des pommes, des cerises, des pommettes, et ainsi de suite sur toute la longueur du marché.
La foule matinale, mouvante et affairée, allait de voiture en voiture, de stalle en stalle, marchandant, discutant, admirant ou grommelant.