Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/69

Cette page a été validée par deux contributeurs.
69
l’attaque nocturne

divise et pénètre dans les maisons que l’on croit sans défense. Ces gens volent tout ce qu’ils peuvent attraper, et filent ensuite vers un lieu de rendez-vous où une automobile les cueille et leur permet de s’enfuir. »

— Les craintes de Pierre semblent assez justes, dit madame Lecomte.

— On va surveiller ! dit Ripaul.

— Bah, je ne crains rien, Charmeilles a toujours été si paisible. D’ailleurs le petit coffre-fort dans ma chambre est très solide ; j’y garde mes bijoux et un peu d’argent, vu que nous n’avons pas encore de banque ici… mais nous allons faire plus attention aux portes et aux fenêtres. Pierre a été bien avisé de faire installer le téléphone chez Jean-Nicol, nous l’appellerons à la moindre alerte.

Quelques soirs plus tard, Ripaul, couché depuis longtemps, s’éveilla, croyant entendre un léger bruit du côté de la cuisine. Il se leva, doucement, mit quelques allumettes dans la poche de son pyjama, et ouvrit sa porte. Une petite veilleuse éclairait faiblement le passage. L’infirme se dirigea vers l’escalier de service, mais se rendit compte que le bruit