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le vendeur de paniers

cela s’estompait peu à peu, et faisait place à une ardeur à l’étude, une ambition de se rendre utile, une quiétude réconfortante quant à la vie quotidienne et une reconnaissance passionnée pour Pierre et pour la douce protectrice qui l’avaient recueilli.

Un jour qu’il venait d’apporter lettres et journaux, madame Lecomte lui dit :

— Pierre me recommande de faire attention aux portes le soir ; il y a, parait-il, des maraudeurs qui circulent dans les campagnes de ce temps-ci.

— Je vais faire le tour partout, dit Ripaul ; je n’en parlerai pas à Virginie, elle est trop peureuse ! Elle place toujours le tisonnier près de son lit lorsqu’elle va se coucher !

— Pauvre Virginie ! Tu as raison, dit madame Lecomte en riant, il ne faut pas l’effrayer, mais tiens, lis ce que je trouve à ce sujet, dans La Patrie de Montréal !

L’infirme prit le journal et lut :

« La police de la ville cherche à mettre la main sur une bande de malfaiteurs qui a commis des déprédations dans les environs de Montréal. On croit que cette bande se