Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/62

Cette page a été validée par deux contributeurs.
62
le vendeur de paniers

dommage de le voir infirme, ce pauvre petit !

Pierre désirait se spécialiser, comme son père, dans la chirurgie, et l’infirmité de Ripaul lui fournissait, depuis quelque temps, matière à réflexion. N’y aurait-il pas moyen de redresser cette jambe qui persistait à se recroqueviller ? Il était si jeune, cet enfant, onze ans ; les os à cet âge sont loin de la maturité ! Il s’en ouvrit à sa mère qui l’encouragea à étudier le cas et à en chercher l’amélioration possible.

Madame Lecomte causait toujours pendant quelques minutes avec l’infirme lorsqu’il revenait de la ferme, vers huit heures, chaque soir. Il était maintenant tout-à-fait à l’aise et répondait volontiers à ses questions. Elle tenait de Ripaul lui-même bien des détails de la pauvre vie de la famille Séguin dans le triste réduit de la rue Sanguinet…

Ripaul n’oubliait pas sa petite sœur ; il en parlait souvent et s’informait à Pierre s’il n’y avait pas quelque nouvelle, à ce sujet, mais rien n’avait été découvert et aucune piste ne semblait guider les recherches. Il y avait maintenant cinq semaines que le petit boiteux demeurait à la ferme. Les re-