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le vendeur de paniers

mille avait donné à ce petit infirme une sensation de responsabilité précoce, qui l’avait vieilli, en quelque sorte, à son insu.

Libéré de cette tâche trop lourde, transplanté dans un milieu plus sain et plus naturel, il redevenait, avec un bonheur inconnu, un enfant libre et joyeux de vivre !

Tit-Loup et lui devinrent bientôt des compagnons inséparables ; ensemble ils explorèrent tous les coins de la ferme, visitèrent les granges, grimpèrent dans les fenils, trouvant partout de nouvelles sources d’intérêt et de plaisir.

Un jour, ils partirent en excursion, pour aller pêcher des rougets dans un petit lac quelque peu éloigné de la ferme ; il était joli, ce lac, guère plus vaste qu’un étang, mais encadré de pins et de sapins dont la verdure se mirait dans ses eaux limpides.

Ripaul fut enthousiasmé du plaisir de la pêche ; Tit-Loup et lui avaient bêché des vers pour l’appât ; ils les enfermèrent avec un peu de terre, dans une petite boîte de ferblanc, une canistre, comme ils disaient ; la fermière leur avait placé des provisions dans une chaudière portative pour la dînette.