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VIII

BONHEUR CHAMPÊTRE


LA vie aux champs fut une révélation pour la nature intelligente et sensible du petit gamin de la grande ville ; tout lui était nouveau et merveilleux : cet air tiède, ces grands arbres, ces prairies vertes, ces champs de blé, les troupeaux qui paissaient paisiblement dans la plaine, les poules, les poussins et les canards de la basse-cour, les écureuils de Tit-Loup et les mignons chats gris de Tit-Noune, tout apportait à ce petit citadin des quartiers pauvres, un plaisir inconnu. Et combien il goûtait la liberté d’aller où bon lui semblait sur la ferme, de courir pieds nus dans la rosée au lieu de se chauffer la semelle sur l’asphalte brûlant des rues… La sensation de sécurité, cette assurance qu’il ressentait de ne pas être contraint de gagner en sous chaque repas qu’il prenait, combien il jouissait de tout cela !

L’obligation d’être le pourvoyeur de la fa-