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chez jean-nicol

La distance n’était pas considérable ; une côte à monter, puis une dizaine de minutes de marche et ils apercevaient la maison du fermier.

— Ça ne te fatigue pas trop de marcher ? demanda Pierre, en entendant la toux sèche et fréquente du gamin.

— Non ! J’avais l’habitude de marcher toute la journée avant cette fièvre du diable !

— Avais-tu faim, ce matin, pour déjeuner ?

— Oui, et comme j’ai bien mangé !

— Tant mieux ! Nous voici rendus ! J’aperçois Jean-Nicol qui nous attend sur le seuil !

Jean-Nicolas Normand, Jean-Nicol, comme on l’appelait, était un colosse ; sa haute taille, sa carrure formidable, ses membres puissants lui auraient donné un aspect redoutable si sa bonne figure rubiconde et son sourire jovial n’eussent enlevé à ce brave homme tout air méchant. Sa verve rustique, ses reparties originales avaient de tous temps amusé Pierre, qui le connaissait de-