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le vendeur de paniers

réal, le voyage en autobus, l’arrivée à Charmeilles… la campagne ! Ce n’était pas un rêve, c’était bien vrai, il était à la campagne !

Il se leva et s’habilla à la hâte (les ablutions de Ripaul n’étaient jamais très longues) ; il ouvrit doucement sa porte et se trouva dans un passage, où il y avait une pendule : sept heures… pas de bruit dans la maison, tout le monde dormait, sans doute ! Il descendit les marches d’un escalier dérobé… et ouvrit une seconde porte… il se trouvait dans la cuisine ; un poêle à bois ronflait joyeusement ; une bonne, assez âgée, en tablier bleu, préparait du café… elle le regarda, curieuse :

— C’est vous, l’petit gars de Montréal ? J’vous ai pas vu hier, j’étais allée faire une commission…

— Oui, je m’appelle Henri-Paul Séguin, et vous ?

— Chut ! Faut pas parler si fort ! Not’ bourgeoise aime pas qu’on fasse de train l’matin ! C’est Virginie mon nom.

— Et m’sieur Pierre, dit Ripaul, mettant une sourdine à sa voix, est-ce qu’il se lève tard ?