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le vendeur de paniers

vie anormale lui a donné un caractère étrange, différent des autres enfants.

— Pauvre petit ! Sais-tu, Pierre, il me semble que tu as assumé envers lui une responsabilité morale !

— Peut-être… et j’ai pour lui une certaine affection… il n’est pas du tout banal, ce gosse, il est amusant, courageux, débrouillard, mais je ne voudrais pas que sa présence te cause des ennuis. Tu sais, Ripaul est un gamin du Bonsecours, un peu colère, un peu fruste mais je le sais droit et honnête et je le crois doué d’un excellent cœur !

— Essayons, en tous cas, dit Madame Lecomte ; si ça ne fait pas, nous verrons à lui aider autrement.

Quelques jours plus tard, Ripaul, encore faible et pâle, quittait l’hôpital avec Pierre, en route pour Charmeilles.

Ce n’était pas sans arguments qu’il avait consenti à quitter Montréal ; le sort de Mariette lui tenait tant à cœur… mais Pierre lui fit comprendre que les recherches de la police se poursuivraient tout le temps, la cause étant entre les mains de la Couronne.