— Je ne sais trop ; il est resté très faible, le pauvre gosse, il a beaucoup grandi et il a une petite toux sèche que je n’aime pas !
— Dis donc, Pierre, fit sa mère, penses-tu qu’un séjour à la campagne lui ferait du bien ?
— Sans doute, mais…
— Notre terre est louée à ferme ; si Jean Nicol consentait à le garder un peu… moyennant finance…
— Ça serait merveilleux pour la santé du gosse… mais Jean-Nicol a neuf enfants et sa maison est d’une grandeur convenable pour deux ou trois ! Où veux-tu qu’il en loge un dixième ?
— Il pourrait passer toutes ses journées là-bas et revenir ici pour coucher, si le fermier trouve qu’il n’a pas de place !
— Maman, tu es un ange de bonté ! Je vais en parler à mon petit boiteux ; tu sais, il est très indépendant, habitué à se conduire tout seul… Plus jeune que l’aîné chez Jean-Nicol, ce gamin a cependant été, pendant près d’un an, le soutien d’une famille ! Cette