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le rapt

— Elle jouait, comme tous les jours, sur le trottoir, quand je suis arrivé, elle n’y était plus ! Toute la nuit sans revenir, pensez donc ! Elle est peut-être morte !

— Non, s’il y avait eu un accident, quelqu’un l’aurait su ! Avec qui jouait-elle ?

— Avec deux petites voisines ; elles sont entrées pour souper et Mariette leur a dit : « z’entre pas à p’ésent z’attends Ripaul ! », et quand je suis arrivé, il n’y avait personne sur le trottoir !

— Attends un peu, fit Pierre ; j’avale une bouchée de ce déjeuner et je vais avec toi ! Tiens, mange un peu toi aussi et bois cette tasse de café, ça va te remettre !

Henri-Paul mangea une croûte de pain et prit le bon café chaud. Le pauvre enfant n’avait pas déjeuné, dévoré d’inquiétude sur le sort de sa petite sœur.

Au bout de quelques minutes, ils sortirent ensemble et se dirigèrent vers la rue Sanguinet ; Pierre voulait d’abord parler à la grand’mère.

En entrant dans le triste logis, il aperçut la pauvre vieille renversée sur sa chaise, raide, immobile…