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le vendeur de paniers

rien… je voulais savoir où il y avait des belles poupées pour les montrer à Mariette !

— Pourquoi l’avoir amenée le soir ?

— Tiens… dans l’jour, j’ai mon ouvrage !

Cette phrase, si vraie pourtant, fit sourire, tant elle semblait étrange dans la bouche d’un gamin de cet âge !

L’avocat de Ripaul fit remarquer que les objets n’avaient pas été retrouvés chez l’accusé, et que vu son infirmité, il aurait difficilement pu se servir des patins…

La cause fut jugée tout de suite et Ripaul honorablement acquitté.

Lorsqu’il quitta la Cour avec son avocat, son protecteur, Pierre Lecomte, la religieuse et Mariette qu’il tenait par la main, le juge les arrêta au passage et regardant la petite, si jolie avec ses boucles blondes un peu échevelées, ses grands yeux bleus et son naïf sourire, il lui dit :

— Comment était-elle, petite, cette poupée qui t’a fait pleurer ?

— Mm… elle était belle ! Une lobe lose, des ’tits souliers, des f’isettes comme moi