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le vendeur de paniers

— D’où tenez-vous cette information ? demanda l’avocat de la défense.

— Un homme qui m’entendait parler de cette affaire, dans la rue, m’a suivi jusqu’ici et m’a dit que ces enfants étaient connus, que c’étaient une paire de petits voleurs !

— Quel est le nom de cet homme ?

— Je ne le connais pas fit le gardien, il n’a pas voulu me dire son nom !

L’avocat de Ripaul fit remarquer que ce témoignage anonyme n’avait aucune valeur ; il annonça alors qu’il avait un autre témoin à faire entendre : et soudain, une religieuse parut, tenant une fillette par la main. Celle-ci, intimidée, regardait à peine autour d’elle, mais, tout-à-coup, elle aperçut son frère…

— Ripaul ! s’écria-t-elle… et s’échappant de la religieuse, elle se précipita vers lui !

Les assistants émus regardaient ces deux pauvres petits et un mouvement de sympathie remplit tous les cœurs. La Sœur reprit la petite auprès d’elle, et on la questionna.

Debout sur une chaise, soutenue par le bras protecteur de la bonne religieuse, Mariette répondit dans son naïf langage à tout