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la cour juvénile

— Oui, m’sieur, je l’ai appris au catéchisme.

— Et tu jures de dire la vérité ?

— Oui, m’sieur.

Son avocat alors prit la parole :

— Henri-Paul, tu vas raconter à son honneur le Juge exactement ce qui est arrivé.

Ripaul était déjà debout ; il s’appuya sur sa béquille regarda le Juge et commença d’une voix claire, mais un peu tremblante :

— C’est pas grand’chose ! Mariette (c’est ma p’tite sœur) regardait les poupées dans la vitrine…

Son récit fut débité sans hésitation et avec assurance, mais sans forfanterie ; on eut beau transquestionner l’enfant, son histoire ne variait pas.

Pierre Lecomte fut appelé comme témoin et raconta ce qu’il savait et la version de la grand’mère.

Le gardien fut très sévère dans son témoignage ; il prétendit que ces deux enfants étaient des voleurs professionnels.