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la cour juvénile

eule le remercia de sa sympathie, le suppliant, les larmes aux yeux, de lui faire rendre bientôt son petit-fils… celui-ci l’encouragea de son mieux et promit de s’occuper sans retard du jeune infirme.

Pierre comptait, parmi ses amis, à Montréal, un jeune avocat de talent, dont il connaissait la nature franche et sympathique ; dès le lendemain de sa visite rue Sanguinet, il se rendit chez lui. Il lui raconta l’arrestation du 24 décembre, lui donna quelques détails sur la famille de Ripaul et lui demanda s’il ne voudrait pas s’en occuper.

— Tu sais, pas d’argent pour toi, là-dedans, mais un pauvre gamin à sauver de l’école de réforme !

— Hum… la Cour juvénile va s’ouvrir bientôt… ça ne me donne pas grand temps… mais ton histoire m’intéresse ; je vais aller voir ton protégé et le faire parler un peu… si je suis convaincu que le gamin n’est pas un petit sacripant, je lui servirai d’avocat !

— Ça te portera bonheur, mon vieux, fit Pierre en lui serrant la main.

Lorsque la Cour s’ouvrit, quelques jours plus tard, et que la cause de Henri-Paul Sé-