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le vendeur de paniers

cueillit comme un ami ; la petite Mariette, qui s’était cachée lorsqu’il entra, se rapprocha peu à peu, et l’étudiant put s’apercevoir que l’enfant était remarquablement jolie, mignonne et attirante.

Il fut surpris de constater que la grand’ mère malgré l’extrême pauvreté de sa situation, était une personne de bonnes manières, parlant correctement, et démontrant par son attitude polie, qu’elle avait vu de meilleurs jours.

Dans le but d’aider le petit boiteux, si possible, il questionna l’aïeule et apprit d’elle l’histoire de la poupée, telle que Mariette avait fini par lui raconter :

— C’est un si brave enfant, mon petit Ripaul, dit la vieille, en s’essuyant les yeux, non, il n’a sûrement jamais volé !

— Que fait-il, ce gamin ? Va-t-il à l’école ?

— Non, monsieur, pas régulièrement ; mais il assiste au catéchisme le dimanche ; la semaine, voyez-vous, il faut qu’il aille au marché pour vendre les paniers… c’est avec ce petit commerce que nous pouvons vivre sans souffrir de la faim !

— Que faites vous depuis qu’il est absent ?