Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/104

Cette page a été validée par deux contributeurs.
104
le vendeur de paniers

nous te la laisserons bien volontiers, n’est-ce pas, Pierre ?

— Bien sûr, maman !

— Tu pourras ainsi t’initier parfaitement à ton travail de culture, acquérir un peu d’expérience ; acceptes-tu ?

— Si j’accepte ! s’écria Ripaul, portant à ses lèvres la main de sa bienfaitrice, ce sera le couronnement de vos bontés pour moi ! Je vais me pénétrer de tout le bagage scientifique et pratique que je pourrai acquérir en suivant les cours agricoles, et je m’efforcerai de faire si bien fructifier votre terre que vous en verrez bientôt augmenter les revenus. Et lorsque j’entasserai dans vos granges de plus lourdes charges de foin nouveau et une plus ample moisson de gerbes dorées, je me dirai avec bonheur que c’est là un petit atome dans l’immense dette de gratitude qu’a contractée envers vous-deux le pauvre petit gamin de Montréal !

— Ne parlons plus de cela ! Ton affection loyale a tout comblé et nous te savons, maman et moi, d’une fidélité à toute épreuve. À l’étude, donc, futur agriculteur ! Qui sait, un jour peut-être, grâce à tes bras vigoureux